Aujourd’hui, l’intégration des critères ESG dans la stratégie globale des entreprises ne fait plus débat. Cependant, la valeur réelle d’une démarche ESG dépasse souvent la perception qu’en ont les entreprises, avec des bénéfices qui peuvent se manifester plus rapidement que prévu. Les demandes des investisseurs et consommateurs en matière de responsabilité et de transparence n’ont jamais été aussi élevées.
Quel est le véritable coût de l’inaction pour les entreprises ? Quels leviers l’ESG peut offrir pour créer de la valeur ? Et comment exploiter efficacement les données ESG pour en faire un puissant moteur de transformation et de performance ?

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Transition durable : coût et risques de l’inaction
Transformer son entreprise pour la rendre plus durable et responsable peut sembler complexe, coûteux et générer des incertitudes. Mais que risque-t-il de se passer si vous n’agissez pas ? Et combien cela pourrait-il coûter ?
Le manque d’engagement et d’investissement dans la transition ESG expose les entreprises à divers risques, dont les coûts peuvent largement dépasser ceux d’une transformation proactive. Il est donc nécessaire de mettre en place une stratégie et de choisir des outils ESG adaptés pour suivre ses objectifs. Mais d’abord, examinons les différents types de risques.
Les coûts des risques physiques
L’inaction face au changement climatique entraîne une augmentation des événements climatiques extrêmes, mettant ainsi en péril les entreprises. Selon le Forum économique mondial, les risques climatiques devraient se multiplier et s’intensifier au cours des deux prochaines décennies. Tant que les activités humaines continueront d’émettre des gaz à effet de serre, les phénomènes climatiques extrêmes, tels que les incendies, les tempêtes et les inondations, deviendront de plus en plus fréquents et graves. Des études ont démontré que le changement climatique d’origine humaine augmente à la fois la probabilité et l’intensité de ces événements extrêmes.
À titre d’exemple, d’ici 2050, l’Union Européenne pourrait subir cinq fois plus de pertes économiques dues aux inondations. En outre, les coûts économiques mondiaux liés au changement climatique ont déjà doublé au cours des 20 dernières années.
Les impacts du changement climatique génèrent des coûts matériels importants pour les entreprises. En prenant l’hypothèse d’un réchauffement climatique de +3°C d’ici 2100, scénario le plus probable, l’impact financier pour les entreprises pourrait se situer entre 5 et 25 % de leur EBITDA, en fonction du secteur et de la localisation géographique. Une étude du Boston Consulting Group révèle que, bien que la plupart des entreprises reconnaissent les risques climatiques, elles sous-estiment souvent l’ampleur des coûts associés à leurs impacts.

Les risques de transition
Les risques de transition désignent l’ensemble des impacts potentiels découlant de l’action climatique et de la transition vers une économie bas-carbone. Les entreprises qui ne prendront pas les mesures nécessaires pour anticiper cette transition risquent de subir des coûts supplémentaires et de compromettre leur compétitivité.
Les principaux types de risques liés à la transition sont :
- Les risques réglementaires : l’introduction de réglementations plus strictes sur les émissions GES, tarification carbone, interdiction d’utilisation de certains produits ou d’activités polluantes, etc.
- Les risques technologiques : Les entreprises qui dépendent de technologies énergétiques à forte intensité de carbone (comme les énergies fossiles) risquent de voir leurs investissements devenir obsolètes avec l’adoption croissante de technologies bas-carbone, comme les énergies renouvelables, l’hydrogène ou la capture du carbone
- Les risques financiers : Chute de la valeur des actifs fossiles, Coûts d’adaptation à la transition, accès au financement
- Les risques marchés : changement de préférences des consommateurs, réduction de la demande pour les produits polluants
Bien que ces risques ne soient pas entièrement certains, leur intensification au cours des prochaines années semble très probable. Par ailleurs, à mesure que les risques climatiques augmentent, la pression en faveur d’une transition accélérée se renforcera inévitablement.
Les entreprises qui n’anticipent pas ces risques de transition pourraient se retrouver confrontées à des répercussions financières graves. Pour les entreprises dépendantes des énergies fossiles, la fin des subventions à ces énergies et l’augmentation du coût du carbone pourraient entraîner une hausse substantielle des coûts d’exploitation. Les entreprises qui ne parviennent pas à se décarboniser risquent de voir leurs coûts augmenter de manière significative, avec un impact direct sur leur rentabilité, pouvant atteindre jusqu’à 50 % de leur EBITDA d’ici 2030.
Risques et coût de la transition sociétal
Au-delà des risques liés au changement climatique et à la transition durable, les entreprises sont confrontées à d’autres enjeux majeurs si elles négligent les critères ESG, en particulier sur les aspects sociaux et sociétaux. Ignorer ces dimensions peut exposer les entreprises à des conséquences significatives, tant en termes de réputation que de conformité, entraînant des pertes de financement et de compétitivité qui affecteront leur pérennité à long terme.
1. Scandales et atteinte à la réputation
Les entreprises qui négligent les critères sociaux et l’impact sociétal courent le risque de faire face à des crises réputationnelles graves. Ces crises peuvent entraîner une perte de confiance significative de la part des consommateurs, des investisseurs et des partenaires. L’exemple du scandale du Rana Plaza en 2013 a mis en lumière les conditions de travail inhumaines dans l’industrie de la mode. Cet événement tragique a conduit à un boycott massif de certaines marques de fast fashion et a poussé les régulateurs à renforcer la surveillance des chaînes d’approvisionnement.
Autre conséquence possible : après des controverses ESG, les entreprises peuvent subir une chute de leur capitalisation boursière de 10 à 15 % en moyenne dans les mois qui suivent l’incident (source : Étude MSCI).
Pour les entreprises présentes dans des zones à risque, les répercussions financières pourraient être considérables si elles ne prennent pas dès maintenant les mesures nécessaires pour réévaluer et adapter leur chaîne de valeur ainsi que leurs processus d’approvisionnement. Il est donc impératif d’adopter une stratégie de transformation proactive dès aujourd’hui, afin de prévenir des coûts supplémentaires liés à la non-conformité, ainsi que la nécessité d’opérer des ajustements coûteux et urgents à l’avenir.
2. Durcissement des réglementations sociales
L’Union européenne a renforcé les obligations des entreprises en matière de droits humains et d’impact sociétal, avec des législations telles que la Directive sur le devoir de vigilance. Selon cette directive, les entreprises sont tenues d’identifier, prévenir et atténuer les risques liés aux conditions de travail, aux droits humains et aux impacts sociaux générés par leurs activités.
Les entreprises qui ne se conforment pas à ces réglementations s’exposent à des sanctions financières, des interdictions d’accès à certains marchés, voire des poursuites judiciaires, ce qui peut gravement affecter leur image et leur activité à long terme.
Stratégie ESG : un levier de création de valeur
Opportunités financières
A l’inverse, les entreprises qui investissent dans leur transition durable et responsable réduisent l’exposition à ces risques, et génèrent de nouvelles opportunités. Une étude de l’Université de Cologne montre que la valeur de la marque des entreprises engagées dans la durabilité augmente en moyenne de 50 %. En 2018, une étude de Nielsen révélait que 85 % des jeunes consommateurs étaient prêt à payer plus pour des produits et solutions durables (source : EY).
D’un point de vue financier, les entreprises qui investissent davantage dans l’ESG enregistrent des rendements boursiers plus élevés. De plus, elles sont perçues comme moins risquées et plus stables financièrement, ce qui leur permet d’obtenir plus facilement des prêts à des taux plus avantageux, ainsi que de meilleures notations de crédit (source : McKinsey).
Opportunités de marché
Les entreprises qui intègrent de manière significative l’ESG dans leur stratégie peuvent obtenir des avantages compétitifs notables par rapport à celles qui ne le font pas. Perçues comme responsables et fiables par les autorités, elles ont plus de chances d’obtenir les autorisations, licences et accords nécessaires pour développer leurs activités. Elles peuvent également obtenir plus facilement des contrats ou projets dans des secteurs fortement réglementés ou nécessitant une forte collaboration avec les pouvoirs publics. Dans une étude, McKinsey donne un exemple concret. Dans un grand projet d’infrastructure public-privé à Long Beach, en Californie, les entreprises sélectionnées ont été choisies en fonction de leurs antécédents en matière de durabilité.
Réduction des coûts et protection face aux risques
Les entreprises qui évaluent leur exposition aux risques climatiques et de transition, et qui investissent dans l’adaptation au changement climatique, génèrent un retour sur investissement de 2 à 19 dollars pour chaque dollar investi. Par exemple, les bénéfices liés à la protection contre les inondations peuvent être 2 à 7 fois supérieurs aux coûts (source : WEF).
De plus, optimiser l’utilisation des ressources aide également à améliorer la performance financière en évitant les coûts liés à l’augmentation liées aux dépenses d’exploitation (ex : hausse du coûts des matières premières). (source : McKinsey)
En tentant de s’adapter aux évolutions, les entreprises pourront bénéficier de solutions stratégiques pour changer leur business model et améliorer leur résilience sur le long terme, ou de solutions opérationnelles pour protéger leurs actifs et leur activité en atténuant les effets des risques climatiques. Elles peuvent également améliorer la résilience de leur chaîne de valeur, ou même sécuriser leur ressource. Dans le cas de l’eau, par exemple, elles peuvent investir dans des technologies de conservation pour assurer la continuité de leur activité.
Transformer les données ESG en levier de performance
Les bénéfices d’une donnée ESG fiable et exploitable
Disposer de données exploitables et fiables est essentiel pour déployer une stratégie ESG efficace. Aucune entreprise ne peut progresser sans mesurer ses avancées ni disposer des informations clés pour guider ses décisions. Ces données sont précieuses pour la direction, qui peut ainsi mieux comprendre les performances de l’entreprise, anticiper et gérer les risques. Elles jouent également un rôle stratégique pour les équipes commerciales, notamment dans le cadre des appels d’offres où la transparence sur la performance environnementale est de plus en plus requise.
Une gestion efficace des données ESG transforme ainsi ces dernières en un véritable levier de performance, favorisant à la fois la génération de revenus et l’amélioration des processus opérationnels.
Comment optimiser la collecte et l’exploitation des données ESG ?
La collecte de données ESG représente un défi majeur pour les entreprises, car celles-ci sont souvent dispersées entre différents services, filiales et pays. L’absence d’une source unique d’information, la présence de données incomplètes ou incohérentes, ainsi que la diversité des formats et des exigences réglementaires par pays compliquent leur consolidation.
Le logicel ESG Karbonpath permet de centraliser et d’harmoniser ces données en suivant la structure des ESRS (European Sustainability Reporting Standards). Grâce à une approche intégrée, vous bénéficiez d’une source unique d’information fiable et cohérente.
Nous optimisons la gestion des données ESG :
- Attribution de responsables à chaque point de donnée pour une meilleure maîtrise du processus de collecte et de consolidation.
- Suivi en temps réel de l’avancement de la collecte et de l’organisation des données.
- Actualisation automatique des données : toute modification est répercutée sur l’ensemble des documents et indicateurs concernés.
Grâce à Karbonpath, vous pouvez suivre en temps réel tous vos indicateurs clés de performance, mesurer l’avancement de vos objectifs et visualiser la progression de vos plans d’actions à n’importe quel niveau de l’organisation.
Résultat : un gain de temps et d’efficacité considérable. La réduction des tâches manuelles permet de libérer des ressources précieuses, évitant des mois de travail fastidieux.
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