Avec l’arrivée de la CSRD, l’Union européenne met les données au cœur du rapport de durabilité avec une obligation de transparence sur ce que l’entreprise fait (ou ne fait pas) en matière d’ESG. Cela implique de piloter un nombre significatif d’informations précises et vérifiables sur les impacts, risques et opportunités de chaque enjeu identifié par l’entreprise comme essentiel.
La directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui repose sur les normes européennes de durabilité (« ESRS » – European Sustainability Reporting Standards) est entrée en vigueur au 1er janvier 2024. Dans un premier temps, il s’agit de normes universelles qui concernent les entreprises de tous secteurs. Des normes sectorielles spécifiques seront définies dans un deuxième temps.
Ce sont 50 000 entreprises concernées en Europe, toutes celles dépassant 2 seuils parmi les suivants : 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, 25 millions d’euros de bilan et 250 salariés.
Multiplication et complexité des données
De quelles données parle-t-on ?
Certaines des données sont déjà existantes, d’autres sont nouvelles car elles ne sont pas encore mesurées par l’entreprise donc à construire. Parmi les données existantes, certaines devront être complétées ou harmonisées pour qu’elles soient conformes à la norme et comparables à ce qui est attendu (analyse d’écarts).
Dans le rapport CSRD, les données peuvent être quantitatives (indicateurs chiffrés) et qualitatives (indicateurs narratifs).
Exemple d’indicateurs chiffrés
Norme ESRS E1 sur le changement climatique : « valeur absolue de la réduction totale des émissions de gaz à effet de serre ».
Exemple d’indicateur narratif
Norme ESRS E5 sur l’utilisation des ressources et économie circulaire : « indiquer si et comment la politique traite de l’approvisionnement durable et de l’utilisation des ressources renouvelables ».
On parle de consommation d’énergie, de quantité totale de substances préoccupantes générées ou utilisées pendant la production ou achetées, de nombre de jours d’absence, de répartition des effectifs entre hommes et femmes, d’accidents du travail, de nombre d’incidents confirmés de corruption, etc. Près de 1200 indicateurs sont référencés dans la directive CSRD, et même si tous ces points de données ne doivent pas être remontés, car dépendants de l’analyse de double matérialité, cela représente un nombre considérable de données à collecter.
La plateforme Karbonpath se connecte aux systèmes d’information de l’entreprise et permet d’anticiper les besoins pour s’adapter aux exigences de la directive CSRD. Collecte de données multimodale : connexion par API aux systèmes d’informations – ERP, dont SAP, et systèmes RH – permettant un pilotage continu des données ; import de fichiers structurés ; interface de saisie intuitive intégrant un module d’intelligence artificielle ; questionnaires pour parties externes.
D’où proviennent les données ?
En interne, les données proviennent de multiples sources : Finance, Ressources humaines, Opérations, etc., parfois intégrées à des systèmes d’information, parfois dans des fichiers Excel, la plupart du temps répartis sur plusieurs sites, entités légales, pays aux règlementations et cultures différentes.
En externe, c’est toute la chaine de valeur qui doit être interrogée, fournisseurs et sous-traitants dans toutes les zones géographiques concernées.
Des bases de données publiques telles que l’ADEME pour les facteurs de conversion carbone par exemple ou le GHG protocol, doivent aussi pouvoir interagir avec les données de l’entreprise grâce à une intégration dynamique qui permet une mise à jour constante des référentiels.
Cela représente donc à la fois un nombre considérable de sources et outils de collecte mais également un nombre d’acteurs important devant rentrer les données dans le système. Il est important de se rappeler que certains acteurs n’ont pas du tout l’habitude de produire cette donnée et doivent être accompagnés dans cet exercice. La formation et la conduite du changement jouent alors un rôle crucial dans ce processus pour faciliter la transition vers de nouvelles pratiques. Une bonne gouvernance établira par ailleurs un cadre clair et transparent pour la collecte de données, assurant ainsi la conformité et l’intégrité des informations recueillies.
La collecte au niveau de chaque entité légale locale x le nombre de pays x le nombre d’indicateurs x la fréquence… démultiplie le nombre de données ! Karbonpath cartographie les données de manière structurée dès la phase de collecte et permet de gérer le cycle de vie des données de bout en bout, de l’acquisition à la suppression, en passant par l’import régulier de bases de données externes comme l’ADEME pour avoir de la donnée toujours à jour.
Où sont publiées les données ?
La directive CSRD impose de publier ces indicateurs sur la plateforme numérique ESAP (European Single Access Point) et dans le rapport de durabilité.
Les données doivent être publiées dans un format digital standard de reporting, XBRL, dans un objectif de langage européen unifié facilitant la comparaison. C’est ce qui permettra également le contrôle par des tiers externes.
La plateforme Karbonpath assure la conformité aux lignes directrices de l’EFRAG et aux standards de reporting durable de l’Union Européenne (ESRS) et permet d’exporter les données au format XBRL requis par l’EFRAG.
Quand publier les données ?
C’est un exercice itératif. Les entreprises vont devoir publier des rapports de durabilité chaque année. Il faut donc faire l’analyse approfondie une première fois, puis mettre à jour les données, objectifs et actions tout au long de l’année et sur le long terme et expliquer comment on procède pour collecter les informations. Cela demande un suivi précis que seule une plateforme dédiée peut assurer.
Par ailleurs, la collecte des données et le pilotage des résultats en temps continu, intégrés au cycle managérial de l’entreprise, permet d’engager de réels plans de transformation aboutissant à des résultats tangibles et des améliorations mesurables d’année en année, de trimestres en trimestres.
Que vous soyez concerné dès 2024 par la CSRD, ou à partir de 2025, il est nécessaire de démarrer dès maintenant la méthodologie de collecte des données, en mettant en œuvre dès à présent un système de collecte et de pilotage des données.
La plateforme Karbonpath permet de définir les stratégies et politiques ESG, puis de les décliner et les piloter opérationnellement dans l’organisation de l’entreprise tout au long de l’année, de manière mensuelle.
Approche structurée : la nécessité d’un outil
On se rend compte qu’au-delà du volume considérable qu’il faut collecter, c’est la complexité des données qui rend l’exercice particulièrement difficile et nécessite une approche extrêmement structurée.
Sans plateforme dédiée qui permet à la fois de collecter, stocker, mesurer, structurer, formater, gouverner et publier, tout en assurant la conformité et la qualité des données, l’exercice sera particulièrement ardu et Excel ne suffira pas !
Pour pouvoir se conformer aux exigences de la CSRD, les entreprises doivent donc s’outiller avec une solution logicielle robuste et pérenne. DG, DAF, RSE, RH, DSI, etc. : tous les départements sont concernés par les choix technologiques sur lesquels reposeront des données pertinentes, transparentes et fiables.
Karbonpath facilite la collecte et le traitement des données en s’intégrant à votre système d’information. Avec Karbonpath, garantissez la traçabilité, l’auditabilité et la fiabilité de vos données ESG.
Donnée validée, une meilleure assurance de conformité
Les équipes de Karbonpath ont réalisé une analyse approfondie des textes pour construire une plateforme logicielle complète, qui réponde à toutes les obligations imposées par la directive de manière structurée, efficace et fiable.
Le socle de la plateforme repose que son Module DATA : il permet d’avoir une donnée validée avant d’être ajoutée à la base de donnée puis de gérer son cycle de vie. La validation de la donnée est essentielle car la directive étant nouvelle, peu de référentiels existent pour évaluer et comparer les chiffres.
Qu’est ce qu’une donnée validée ?
Une donnée contrôlée au moment de l’import, de l’automatisation ou de la saisie manuelle. Le processus de contrôle est robuste et configurable, pour s’adapter aux besoins de l’entreprise. Par exemple, si une donnée varie au-dessus de 10% par rapport à l’année précédente, une alerte automatique est configurée pour remonter l’information.
Qu’est ce que le cycle de vie d’une donnée ?
L’ensemble des étapes par lesquelles la donnée passe dans le système : import > stockage en toute sécurité et confidentialité > traitement > interprétation.
Top-down : les politiques et stratégies sont déployées dans l’organisation de l’entreprise jusque dans les sites au niveau micro.
Bottom-up : les données sont collectées dans tous les sites de l’entreprise et consolidées au niveau macro, ce qui permet un rapport mensuel des données, avec une gestion de la performance sur objectif… une donnée fine assurera un reporting extra-financier comparable aux standards financiers.
Véritable outil de gouvernance de la donnée, la plateforme Karbonpath permet d’assurer la sécurité, la confidentialité, l’exactitude, la fiabilité, la disponibilité et l’exploitabilité des données en permanence. Les données et toutes les actions liées sont nativement auditables directement dans l’outil, donnant ainsi accès à tout moment aux commissaires aux comptes et OTI pour effectuer leurs audits, traçables dans l’outil. C’est un outil de data aligné sur les outils marchés avec une gestion dans le temps des bases de données multi-pays.